Dans les années 1640, le terme désigne « l'esprit animé, l'esprit ou l'âme humaine ». Il provient du latin psyche, lui-même issu du grec psykhē, qui signifie « l'âme, l'esprit, la vie ; le principe ou l'entité invisible qui anime et dirige le corps physique ; la compréhension, l'esprit en tant que siège de la pensée, la faculté de raisonner ». Ce mot désignait également un « fantôme, l'esprit d'une personne décédée ». On pense qu'il pourrait être lié au verbe psykhein, qui signifie « souffler, respirer », mais aussi « refroidir, assécher ».
Certains linguistes tentent de relier ce mot à une racine indo-européenne reconstruite, *bhes-, qui signifie « souffler, respirer » (on la retrouve aussi en sanskrit avec bhas-). Cette hypothèse est jugée « probablement imitative » par Watkins. Beekes, quant à lui, trouve cette idée séduisante mais peu convaincante et doute de l'existence d'un verbe indo-européen sur la base de preuves insuffisantes.
Dans la mythologie grecque, Psykhē est personnifiée et est l'amante d'Éros. Elle est souvent représentée comme une jeune fille belle et délicate, et le papillon est son symbole. En grec ancien, le mot désignait aussi l'« âme des défunts, l'esprit, le fantôme » ; on la voyait comme une créature ailée, souvent symboliquement représentée par un papillon ou un papillon de nuit.
Le mot a connu une évolution sémantique riche, notamment dans la philosophie platonicienne et dans les écrits théologiques influencés par le judaïsme de saint Paul (à comparer avec spirit (n.)). Dans un contexte biblique, le terme grec désignait « l'âme en tant que siège des émotions, des désirs, des affections, etc. », mais aussi « l'âme considérée comme un être moral destiné à la vie éternelle » et enfin « l'âme comme une essence distincte du corps, qui ne se dissout pas avec la mort ». En anglais, le sens « âme humaine » apparaît dans les années 1650, tandis que la signification psychologique de « esprit » est attestée en 1910.
In the Jewish-Alexandrine Pauline, and Neo-Platonist psychology, the psyche is in general treated as the animating principle in close relation to the body, whereas the pneuma (as representing the divine breath breathed into man), the nous, and the Logos (q.v.) stand for higher entities. They are the more universal, the more divine, the ethically purer. By this more explicit separation of the intellectual and ethical activities from the physiological the conception of the mental or psychical (in the modern sense) was at length reached. ["Dictionary of Philosophy and Psychology," J.M. Baldwin, ed., London, 1902]
Dans la psychologie juive-alexandrine, paulinienne et néoplatonicienne, la psyche est généralement considérée comme le principe vital intimement lié au corps. En revanche, le pneuma (représentant le souffle divin insufflé à l'homme), le nous et le Logos (voir) désignent des entités supérieures. Ces dernières sont plus universelles, plus divines et éthiquement plus pures. C'est en séparant plus clairement les activités intellectuelles et éthiques des fonctions physiologiques que l'on a fini par concevoir la psyche au sens moderne, en tant qu'entité mentale ou psychique. [« Dictionary of Philosophy and Psychology », J.M. Baldwin, éd., Londres, 1902]