Dans les années 1570, le terme désignait « rembourrage en coton », une déformation de l’ancien bombace, qui signifiait « coton brut » dans les années 1550. Ce mot venait du vieux français bombace, lui-même issu du latin tardif bombacem, accusatif de bombax, signifiant « coton » ou « linteorum aut aliae quaevis quisquiliae » (une expression latine qui désignait des choses sans valeur). Cette évolution linguistique a également été influencée par le latin bombyx, qui voulait dire « soie » et « ver à soie », et qui, en grec ancien, se traduisait par bombyx. En grec médiéval, ce terme a aussi pris le sens de « coton ». On pense que l’origine de ce mot pourrait remonter à un terme oriental, possiblement lié à l’irannien pambak (qui est devenu panba en moderne) ou à l’arménien bambok. Certains linguistes suggèrent qu’il pourrait finalement provenir d’une racine indo-européenne signifiant « tordre » ou « enrouler ».
D’autres langues ont emprunté ce mot, comme le suédois bomull, le danois bomuld pour désigner le « coton », ainsi que le grec moderne mpampaki, le roumain bumbac et le serbo-croate pamuk, qui viennent tous de formes turques. En allemand, baumwolle signifie aussi « coton », mais ce mot a été influencé par une étymologie populaire qui lui a donné l’apparence de « laine d’arbre ». En polonais, bawełna et en lituanien, bovelna sont des traductions partielles inspirées de l’allemand.
À l’origine, le mot désignait le rembourrage utilisé dans les vêtements ou la tapisserie. Au fil du temps, son sens a évolué pour désigner aussi un style d’écriture « pompeux » ou « vide », caractérisé par des discours excessifs et des sentiments exagérés, une tendance qui a émergé dans les années 1580.
Bombast was originally applied to a stuff of soft, loose texture, once used to swell the garment. Fustian was also a kind of cloth of stiff expansive character. These terms are applied to a high, swelling style of writing, full of extravagant sentiments and expressions. Bathos is a word which has the same application, meaning generally the mock heroic—that "depth" into which one falls who overleaps the sublime; the step which one makes in order to pass from the sublime to the ridiculous. [James de Mille, "Elements of Rhetoric," 1878]
À l’origine, le terme « bombast » était utilisé pour décrire une matière douce et légère, autrefois employée pour donner du volume aux vêtements. Le « fustian », quant à lui, désignait un tissu rigide et gonflant. Ces deux mots ont fini par décrire un style d’écriture grandiloquent, rempli de sentiments exagérés et de tournures pompeuses. Le « bathos » partage cette même connotation, désignant généralement le « mock-heroic », cette chute dans la banalité qui survient lorsque l’on dépasse le sublime ; c’est le pas que l’on franchit pour passer du sublime au ridicule. [James de Mille, « Elements of Rhetoric », 1878]