Étymologie et Histoire de technician

Dans les années 1610, le terme désigne quelque chose de "technique, relatif à un art." Il provient du latin technicus, lui-même issu du grec tekhnikos, qui signifie "relatif à l'art, expérimenté dans un art, créé par un art." Ce dernier dérive de tekhnē, signifiant "art, compétence, métier" (voir techno-).

En tant que nom, il évoque "la méthode de performance d'un art," et ce sens émerge vers 1855, marquant une adaptation du mot technique. Dans le domaine musical, il désigne spécifiquement tout ce qui concerne l'aspect purement mécanique de l'exécution, en contraste avec l'émotion et l'interprétation.

En 1924, l'anglais américain (Mencken l'a trouvé dans l'annuaire téléphonique de Cleveland, Ohio) a vu l'émergence de ce terme, formé à partir de beauty et d'une terminaison similaire à celle de technician. Le terme Beauty salon date de 1912, remplaçant le plus banal beauty shop (1898). Quant à Beauty parlor, il remonte à 1894.

The sudden death of a young woman a little over a week ago in a down-town "beauty parlor" has served to direct public attention to those institutions and their methods. In this case, it seems, the operator painted on or injected into the patron's facial blemish a 4-per-cent cocaine solution and then applied an electrode, the sponge of which was saturated with carbolized water. [The Western Druggist, October 1894]

La mort soudaine d'une jeune femme il y a un peu plus d'une semaine dans un « beauty parlor » du centre-ville a attiré l'attention du public sur ces établissements et leurs pratiques. Dans ce cas précis, il semble que l'opérateur ait appliqué ou injecté sur la tache faciale de la cliente une solution de cocaïne à 4 % avant de placer un électrode, dont l'éponge était imbibée d'eau carbolisée. [The Western Druggist, octobre 1894]

Back in 1917, according to Frances Fisher Dubuc, only two persons in the beauty culture business had paid an income tax; by 1927 there were 18,000 firms and individuals in this field listed as income-tax payers. The "beautician" had arrived. [Frederick Lewis Allen, "Only Yesterday," 1931]

En 1917, d'après Frances Fisher Dubuc, seules deux personnes dans le secteur de la beauté avaient payé un impôt sur le revenu. En 1927, ce chiffre avait grimpé à 18 000 entreprises et individus recensés comme contribuables. Le « beautician » était donc bien arrivé. [Frederick Lewis Allen, "Only Yesterday," 1931]