1680s, du français billion (à l'origine byllion dans l'œuvre inédite de Chuquet "Le Triparty en la Science des Nombres," 1484; copié par De la Roche, 1520); voir bi- "deux" + million.
Un million de millions en Grande-Bretagne et en Allemagne (numération par groupes de six), ce qui était le sens original; modifié par la suite en français en "un millier de millions" (numération par groupes de trois) et adopté sous cette forme aux États-Unis, "en partie en raison de l'influence française après la guerre d'indépendance" [David E. Smith, "History of Mathematics," 1925].
La France est revenue au sens original en 1948. L'usage britannique est plus fidèle à l'étymologie, mais le sens américain est dit de plus en plus courant là-bas dans l'écriture technique.
In Italian arithmetics from the last quarter of the fifteenth century the words bilione or duilione, trilione, quadrilione or quattrilione, quintilione, cinquilione, or quinquilione, sestione or sestilione, settilione, ottilione, noeilione and decilione occur as common abbreviations of due volte millioni, tre volte millione, etc. In other countries these words came into use much later, although one French writer, Nicolas Chuquet, mentions them as early as 1484, in a book not printed until 1881. The Italians had, besides, another system of numeration, proceeding by powers of a thousand. The French, who like other northern peoples, took most if not all their knowledge of modern or Arabic arithmetic from the Italians, early confounded the two systems of Italian numeration, counting in powers of a thousand, but adopting the names which properly belong to powers of a million. [Century Dictionary]
Dans les arithmétiques italiennes du dernier quart du XVe siècle, les mots bilione ou duilione, trilione, quadrilione ou quattrilione, quintilione, cinquilione, ou quinquilione, sestione ou sestilione, settilione, ottilione, noeilione et decilione apparaissent comme des abréviations courantes de due volte millioni, tre volte millione, etc. Dans d'autres pays, ces mots sont entrés en usage beaucoup plus tard, bien qu'un écrivain français, Nicolas Chuquet, les mentionne dès 1484, dans un livre imprimé seulement en 1881. Les Italiens avaient, de plus, un autre système de numération, procédant par puissances de mille. Les Français, qui comme d'autres peuples du Nord, prirent la plupart si ce n'est tout leur savoir en arithmétique moderne ou arabe des Italiens, confondirent tôt les deux systèmes de numération italiens, comptant en puissances de mille, mais adoptant les noms qui appartiennent proprement aux puissances de million. [Century Dictionary]
Pendant un temps en Grande-Bretagne, gillion (1961), basé sur giga-, a été essayé comme "un millier de millions" pour éviter l'ambiguïté. Comparez milliard.