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Étymologie et Histoire de unperson

unperson(n.)

1949 (Orwell), "personne dont l'existence est officiellement ignorée ou niée comme punition politique," de un- (1) "non" + person (n.).

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Vers 1200, le mot persoun désignait "un individu, un être humain." Il provient du vieux français persone, qui signifiait "être humain, quiconque, personne" (12e siècle, en français moderne personne), et il est directement issu du latin persona, signifiant "être humain, personne, personnage," mais aussi "un rôle dans une pièce de théâtre, un caractère assumé." À l'origine, ce terme désignait "un masque, un faux visage," comme ceux en bois ou en argile, couvrant entièrement la tête, portés par les acteurs dans le théâtre romain tardif. Le dictionnaire Oxford English Dictionary (OED) propose une explication générale du 19e siècle, reliant persona au latin personare, qui signifie "résonner à travers" (c'est-à-dire que le masque serait quelque chose à travers lequel on parle, et qui pourrait même amplifier la voix). Cependant, il note que la longue voyelle o pose problème. D'autres, comme Klein et Barnhart, suggèrent qu'il pourrait s'agir d'un emprunt à l'étrusque phersu, signifiant "masque." De Vaan, quant à lui, n'a pas d'entrée pour ce mot.

À partir du milieu du 13e siècle, persoun est utilisé pour désigner "l'une des personnes de la Trinité," un usage théologique en latin ecclésiastique basé sur le mot classique. Les significations "le corps physique d'une personne, un être vivant" et "l'apparence extérieure" apparaissent à la fin du 14e siècle. En grammaire, il désigne "l'une des relations qu'un sujet peut avoir avec un verbe," à partir des années 1510. Dans le domaine juridique, il désigne "une entité ou une corporation distincte de l'État, ayant des droits et des devoirs devant la loi," dès le 15e siècle. Ce sens est une abréviation de person aggregate (vers 1400) et person corporate (milieu du 15e siècle).

L'utilisation de -person pour remplacer -man dans certains mots composés, afin d'assurer une neutralité de genre ou d'éviter des accusations de sexisme, est attestée dès 1971 (dans chairperson). L'expression In person, signifiant "en personne, par présence physique," date des années 1560. Quant à Person-to-person (adjectif), il est attesté en 1919, à l'origine pour désigner des appels téléphoniques directs. Cependant, la phrase elle-même était déjà utilisée dès 1880 pour parler de la propagation des maladies.

Le préfixe de négation, en vieil anglais un-, issu du proto-germanique *un- (présent également en vieux saxon, vieux frison, vieux haut allemand, allemand un-, gothique un-, néerlandais on-), lui-même dérivé du proto-indo-européen *n- (à l'origine du sanskrit a-, an- signifiant « non », du grec a-, an-, de l'ancien irlandais an-, du latin in-), qui combine la racine proto-indo-européenne *ne- signifiant « non ».

Ce préfixe est le plus prolifique en anglais, largement utilisé dès le vieil anglais, où il forme plus de 1 000 composés. Il rivalise avec le cognat dérivé du latin in- (1) pour créer la négation de certains mots (indigestable/undigestable, etc.). Bien que les deux puissent parfois coexister pour nuancer le sens (unfamous/infamous), elles ne le font généralement pas.

Souvent utilisé de manière euphémistique (untruth pour « un mensonge ») ou emphatique, il peut aussi exprimer une idée de dépouillement ou de relâchement : unpeel signifie « éplucher » ; unpick désigne « déverrouiller (une serrure) avec des outils de cambrioleur » ; unloose se traduit par « desserrer ».

Il permet également de créer des mots à partir de phrases, comme uncalled-for, vers 1600, ou undreamed-of, dans les années 1630. Fuller (1661) mentionne unbooklearned. Une description d’un testament légal du milieu du XVe siècle utilise unawaydoable. Ben Jonson écrit un-in-one-breath-utterable. Le mot uncome-at-able apparaît dans les années 1690 chez Congreve, mais est critiqué par Samuel Johnson au XVIIIe siècle et par Fowler au XXe (« Ce mot avait sans doute, il y a deux ou trois siècles, un air de défi amusé à l'égard des grammairiens ; cela a longtemps disparu ; il n’a aucune utilité que n’ait pas le mot inaccessible… »).

Cependant, cette pratique a perduré : unlawlearned (Bentham, 1810), unlayholdable (1860) ; unputdownable, pour désigner un livre, apparaît en 1947 ; unpindownable, en 1966. On peut aussi comparer put-up-able-with (1812). En tant que préfixe dans le telegraphese, remplaçant not pour économiser un mot, il est attesté dès 1936.

Avec la diversité de ses usages possibles et le besoin de négations, le nombre de mots formés avec un- en anglais est presque infini. Que certains soient utilisés et d'autres jamais dépend souvent du caprice des auteurs.

Les éditeurs de dictionnaires ont remarqué ce phénomène dès le XVIIIe siècle, mais ont aussi tendance à gonfler la liste. Le « New and Complete Dictionary of the English Language » de John Ash (1775) compte de nombreuses pages d'entrées d'un seul mot avec un- ; parmi une douzaine d'entrées consécutives, on trouve unhaggled, unhaired, unhalooed, unhaltering (adj.), unhaltering (n.), que l’OED (1989) qualifie de « manifestement fabriquées à cet effet », certaines n’apparaissant dans d'autres textes que des décennies plus tard, voire jamais. (Ash vindicated.)

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    Traduction générée par IA. Pour le texte original, cliquez ici: Etymology, origin and meaning of unperson

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