En vieil anglais, leaf désigne « la feuille d'une plante, le feuillage ; la page d'un livre, une feuille de papier ». Ce mot provient du proto-germanique *lauba-, qui a également donné en vieux saxon lof, en vieux norrois lauf, en vieux frison laf, en néerlandais loof, en vieux haut allemand loub, en allemand moderne Laub (tous signifiant « feuillage, feuilles »), et en gothique laufs (qui signifie aussi « feuille, feuillage »). L'origine pourrait remonter à la racine indo-européenne *leub(h)-, qui signifie « peler, enlever ou casser » (on la retrouve aussi en vieux irlandais luib pour « herbe », lub-gort pour « jardin » ; en albanais labë pour « écorce, liège » ; en lituanien luba pour « planche, morceau de bois » ; en russe lob pour « front, sourcil » ; en tchèque leb pour « crâne » ; en lituanien luobas pour « écorce » ; en letton luobas pour « pelure » ; et en russe lub pour « écorce »). En vieux norrois, lyf désigne « herbes médicinales », tandis qu’en vieux anglais, lybb signifie « poison ; magie ».
Ce terme est lié à lodge et lobby. Pour une autre racine indo-européenne, voir folio. À la fin du XIVe siècle, il a été étendu pour désigner des feuilles de métal très fines (en particulier en or). On peut le comparer au lituanien lapas, qui signifie « feuille », et qui provient d'une racine également présente en grec lepos (« écorce ») et lepein (« peler »). Ce mot a aussi été appliqué à des surfaces plates et relativement larges, en particulier pour des pièces flexibles ou montées. Le sens de « volet articulé sur le côté d'une table » date des années 1550. L'expression turn over a (new) leaf (dans les années 1590 ; sous la forme turn the leaf dans les années 1570) signifie « commencer une nouvelle vie meilleure » et fait référence au sens lié aux livres. Parmi les insectes, leaf-hopper (sauterelle des feuilles) a été attesté en 1847, tandis que leaf-cutter (coupeuse de feuilles) date de 1816.