Un digraphe qui s'écrit aussi sous forme de ligature (œ), que l'on trouve dans des mots latins et des emprunts grecs au latin, représentant le son grec -oi-. Les mots avec -oe- qui ont été introduits tôt en anglais depuis l'ancien français ou le latin médiéval avaient souvent déjà été simplifiés en -e- (economic, penal, cemetery). En revanche, les emprunts plus récents directement issus du latin ou du grec ont tendance à le conserver au début (oestrus, diarrhoea, amoeba), tout comme les noms propres (Oedipus, Phoebe, Phoenix) et les termes purement techniques. L'anglais britannique a tendance à être plus conservateur à ce sujet que l'anglais américain, qui l'a presque complètement abandonné, ne le gardant que dans quelques rares cas.
On le trouve aussi dans certains mots latins d'origine autochtone (foedus « traité, ligue », foetere « puer, sentir mauvais »), ce qui explique parfois son apparition en anglais dans des mots comme foetid ou foederal (ce dernier étant la forme utilisée dans les premières publications des « Federalist Papers »). Dans ces cas, il représente un ancien -oi- en vieux latin (par exemple, le vieux latin oino, le latin classique unus), qui a apparemment évolué vers une forme -oe- avant d'être simplifié, mais qui a été préservée dans certains mots du latin classique, notamment dans le domaine du droit (comme foedus) et de la religion. Ces domaines linguistiques, tout comme le vocabulaire des marins, sont souvent les plus conservateurs de toute langue à travers le temps, en raison de leur besoin de précision et de compréhension immédiate, de la démonstration de savoir ou parfois d'une crainte superstitieuse. Cependant, dans le cas de foetus, il s'agit d'une orthographe non étymologique en latin qui a été adoptée en anglais et qui a formé l'orthographe prédominante de fetus jusqu'au début du 20e siècle.
En anglais, ce digraphe peut également représenter une voyelle modifiée, une mutation ou un umlaut de -o- dans des mots d'origine allemande ou scandinave (comme Goethe) et une voyelle similaire dans des mots français (par exemple, oeil « œil », dérivé du latin oculus).