En vieil anglais, le mot bisceop désignait un « évêque » ou un « grand prêtre » (qu'il soit juif ou païen). Il provient du latin tardif episcopus, lui-même issu du grec episkopos, qui signifie « surveillant » ou « responsable spirituel ». Ce terme désignait à l'origine divers fonctionnaires gouvernementaux avant d'être adopté par l'Église. Il se compose de epi-, signifiant « au-dessus » (voir epi-), et de skopos, qui désigne « celui qui veille » ou « celui qui protège » (provenant de la racine indo-européenne *spek-, « observer »). Bien qu'il ait acquis un sens spécifique au sein de l'Église, le mot était également utilisé dans le Nouveau Testament comme titre descriptif pour les anciens, et il continue d'être employé ainsi dans certaines sectes chrétiennes non hiérarchiques.
A curious example of word-change, as effected by the genius of different tongues, is furnished by the English bishop and the French évêque. Both are from the same root, furnishing, perhaps the only example of two words from a common stem so modifying themselves in historical times as not to have a letter in common. (Of course many words from a far off Aryan stem are in the same condition.) The English strikes off the initial and terminal syllables, leaving only piscop, which the Saxon preference for the softer labial and hissing sounds modified into bishop. Évêque (formerly evesque) merely softens the p into v and drops the last syllable. [William S. Walsh, "Handy-Book of Literary Curiosities," Philadelphia, J.B. Lippincott, 1892]
Un exemple intéressant de l'évolution des mots, façonné par la richesse des langues, se trouve dans les termes anglais bishop et français évêque. Les deux proviennent de la même racine, illustrant peut-être le seul cas où deux mots issus d'un même étymon ont évolué au point de ne plus partager aucune lettre en commun dans leur forme moderne. (Bien sûr, de nombreux mots issus d'une racine indo-européenne lointaine présentent cette caractéristique.) En anglais, on a supprimé les syllabes initiale et finale, ne conservant que piscop, que la langue saxonne a ensuite transformé en bishop en raison de sa préférence pour les sons labiaux et sifflants. En français, évêque (autrefois evesque) a simplement adouci le p en v et a éliminé la dernière syllabe. [William S. Walsh, "Handy-Book of Literary Curiosities," Philadelphia, J.B. Lippincott, 1892]
En latin tardif, episcopus a donné en espagnol obispo, en italien vescovo, et en gallois esgob. Les formes germaniques comprennent le vieil saxon biscop et le vieil haut allemand biscof. Plus loin encore, on trouve le lituanien vyskupas, l'albanais upeshk et le finnois piispa. Un jeu de mots populaire à une époque était bite-sheep (dans les années 1550 ; il fonctionne mieux en allemand, biss-schaf). Le terme a été utilisé pour désigner une pièce d'échecs (anciennement archer, puis alfin) à partir des années 1560. En tant que nom pour un punch alcoolisé, il est attesté dès 1746.