Vieil anglais eall « chaque, entier, la totalité de » (adj.), « complètement, entièrement » (adv.), du proto-germanique *alnaz (source également de l’ancien frison, de l’ancien haut allemand al; allemand all, alle; vieux norrois allr; gothique alls), sans lien certain en dehors du germanique. En tant que nom, en vieil anglais, « tout ce qui est, tout ».
Les combinaisons avec all signifiant « entièrement, sans limite » étaient courantes en vieil anglais (comme eall-halig « tout saint », eall-mihtig « tout-puissant ») et l'habitude a continué. Le moyen anglais avait al-wher « partout ; à tout moment » (début du 14e siècle) ; al-soon « dès que possible », al-what (vers 1300) « toutes sortes de choses, quoi que ce soit ».
L'utilisation de a, a' comme abréviation de all (comme dans « A Man's a Man for A' that » de Burns) est un modernisme écossais mais a une histoire en anglais jusqu'au 13e siècle.
Parmi les phrases modernes courantes avec cela, at all « de quelque manière que ce soit » date du milieu du 14e siècle, and all « et tout (autre) » date des années 1530, all but « tout sauf » date des années 1590. Le premier enregistrement de all out « à pleine puissance » date de 1880. All clear comme signal de « aucun danger » est enregistré depuis 1902. All right, indicatif d'assentiment ou d'approbation, est attesté en 1837 ; le sens « satisfaisant, acceptable » date de 1939, issu de l'idée de « bien tourner ».
All's fair in love and war date de 1826 avec cette formulation ; mais des variantes (all advantages are lawful in love and war, in love and war all stratagems are fair, etc.) se trouvent dès le 17e siècle en anglais. La phrase pourrait avoir été inspirée par Don Quixote :
...así como en la guerra es cosa lícita y acostumbrada usar de ardides y estratagemas para vencer al enemigo, así en las contiendas y competencias amorosas se tienen por buenos los embustes y marañas que se hacen para conseguir el fin que se desea, como no sean en menoscabo y deshonra de la cosa amada . [Miguel de Cervantes, Don Quixote, 1605.]
...For as in War, so in Love, Stratagems are always allow'd. [Translation by J. Philips, 1687]