Publicité

Étymologie et Histoire de unsubtle

unsubtle(adj.)

"pas subtil" dans aucun sens, vers 1500, de un- (1) "pas" + subtle (adj.).

Entrées associées

Vers 1300 (au milieu du 13e siècle en tant que nom de famille), sotil signifie « pénétrant ; ingénieux ; raffiné » (pour l’esprit) et « sophistiqué, complexe, abstrait » (pour les arguments). Ce terme vient du vieux français sotil, soutil, subtil, qui désignait quelqu’un de « habile, adroit ; rusé, sage ; détaillé ; bien conçu » (12e siècle, en français moderne subtil). À l’origine, il provient du latin subtilis, qui signifie « fin, mince, délicat, finement tissé ». Au sens figuré, il évoque quelque chose de « précis, exact, juste » en matière de goût ou de jugement, ou encore de « fin, acéré » en ce qui concerne le style, et peut aussi signifier « simple, direct ».

Ce mot est formé de sub, qui signifie « sous » (voir sub-), et de -tilis, dérivé de tela, qui désigne un « filet, toile, trame d’un tissu ». Ce dernier vient de texere, qui signifie « tisser, construire » (voir text (n.)). Selon Watkins, l’idée évoquée est celle du « fil passant sous la trame », représentant le fil le plus fin. En anglais, le mot a été partiellement re-latinisé dans son orthographe et a été modifié par confusion avec subtile.

En anglais, il est attesté dès le début du 14e siècle pour désigner des choses, signifiant « de consistance fine » ; en référence aux artisans, il évoque quelqu’un de « habile, rusé, intelligent ». Le sens péjoratif de « insidieux, rusé de manière traîtresse ; trompeur » apparaît au milieu du 14e siècle.

Les sens matériels, désignant quelque chose de « non dense ou visqueux, léger ; pur ; délicat, mince, élancé ; fin, composé de petites particules », émergent à la fin du 14e siècle. Les sotil wares désignaient des marchandises vendues sous forme de poudre ou finement broyées.

Le préfixe de négation, en vieil anglais un-, issu du proto-germanique *un- (présent également en vieux saxon, vieux frison, vieux haut allemand, allemand un-, gothique un-, néerlandais on-), lui-même dérivé du proto-indo-européen *n- (à l'origine du sanskrit a-, an- signifiant « non », du grec a-, an-, de l'ancien irlandais an-, du latin in-), qui combine la racine proto-indo-européenne *ne- signifiant « non ».

Ce préfixe est le plus prolifique en anglais, largement utilisé dès le vieil anglais, où il forme plus de 1 000 composés. Il rivalise avec le cognat dérivé du latin in- (1) pour créer la négation de certains mots (indigestable/undigestable, etc.). Bien que les deux puissent parfois coexister pour nuancer le sens (unfamous/infamous), elles ne le font généralement pas.

Souvent utilisé de manière euphémistique (untruth pour « un mensonge ») ou emphatique, il peut aussi exprimer une idée de dépouillement ou de relâchement : unpeel signifie « éplucher » ; unpick désigne « déverrouiller (une serrure) avec des outils de cambrioleur » ; unloose se traduit par « desserrer ».

Il permet également de créer des mots à partir de phrases, comme uncalled-for, vers 1600, ou undreamed-of, dans les années 1630. Fuller (1661) mentionne unbooklearned. Une description d’un testament légal du milieu du XVe siècle utilise unawaydoable. Ben Jonson écrit un-in-one-breath-utterable. Le mot uncome-at-able apparaît dans les années 1690 chez Congreve, mais est critiqué par Samuel Johnson au XVIIIe siècle et par Fowler au XXe (« Ce mot avait sans doute, il y a deux ou trois siècles, un air de défi amusé à l'égard des grammairiens ; cela a longtemps disparu ; il n’a aucune utilité que n’ait pas le mot inaccessible… »).

Cependant, cette pratique a perduré : unlawlearned (Bentham, 1810), unlayholdable (1860) ; unputdownable, pour désigner un livre, apparaît en 1947 ; unpindownable, en 1966. On peut aussi comparer put-up-able-with (1812). En tant que préfixe dans le telegraphese, remplaçant not pour économiser un mot, il est attesté dès 1936.

Avec la diversité de ses usages possibles et le besoin de négations, le nombre de mots formés avec un- en anglais est presque infini. Que certains soient utilisés et d'autres jamais dépend souvent du caprice des auteurs.

Les éditeurs de dictionnaires ont remarqué ce phénomène dès le XVIIIe siècle, mais ont aussi tendance à gonfler la liste. Le « New and Complete Dictionary of the English Language » de John Ash (1775) compte de nombreuses pages d'entrées d'un seul mot avec un- ; parmi une douzaine d'entrées consécutives, on trouve unhaggled, unhaired, unhalooed, unhaltering (adj.), unhaltering (n.), que l’OED (1989) qualifie de « manifestement fabriquées à cet effet », certaines n’apparaissant dans d'autres textes que des décennies plus tard, voire jamais. (Ash vindicated.)

    Publicité

    Partager "unsubtle"

    Traduction générée par IA. Pour le texte original, cliquez ici: Etymology, origin and meaning of unsubtle

    Publicité
    Tendances
    Publicité