En vieil anglais, lytel signifie « pas grand, pas beaucoup, petit en taille ou en nombre ; court en distance ou en temps ; sans importance ». Ce terme provient du proto-germanique *lutilla-, qui a également donné naissance au vieux saxon luttil, au néerlandais luttel, au vieux haut allemand luzzil et à l’allemand lützel, tous signifiant « petit ». Il pourrait à l'origine être un diminutif de la racine du vieux anglais lyt, qui signifie « petit, peu nombreux », elle-même dérivée du proto-indo-européen *leud- signifiant « petit ».
Ce mot est souvent synonyme de small, mais il peut aussi véhiculer des émotions que small ne transmet pas [OED]. Aujourd'hui, il s'emploie avec less et least, mais on le trouvait autrefois et dans certains dialectes sous les formes littler et littlest. Il a commencé à être utilisé comme terme d'affection dès les années 1560. Son sens de « plus jeune » (pour un frère, une sœur, etc.) date des années 1610. En tant qu'adverbe, on retrouve le vieux anglais lytel.
L’expression Little while, signifiant « un court laps de temps », apparaît au XIIe siècle. La phrase the little woman, qui désigne une « épouse », est attestée dès 1795. Little people, signifiant « les fées », date de 1726 ; en tant que « enfants », elle est documentée à partir de 1752 et, pour désigner « les gens ordinaires » (par opposition aux grands), elle apparaît en 1827. L’expression Little death pour « orgasme » (1932) est une traduction du français petite mort. Les palourdes appelées Little Neck (1884) doivent leur nom à Little Neck, une « avancée » de terre sur la côte nord de Long Island, où elles ont d'abord été appréciées. Les Little green men, désignant des « extraterrestres », apparaissent en 1950. L’expression Little boys' room (ou girls') comme euphémisme pour « toilettes » date de 1957. Little breeches pour désigner un « garçon » est attesté en 1785. Enfin, le terme Little black dress apparaît en 1939.
Au début de l'été, les femmes élégantes qui restent en ville aiment porter de légers « petites robes noires ». Comme la plupart de ces robes se ressemblent, les détaillants peinent chaque année à dénicher un modèle qui les fera paraître nouvelles. [Magazine Life, 13 juin 1939]