Un solide quadrupède équin, semblable à un cheval mais plus petit, avec de longues oreilles et une crinière courte, originaire du sud-ouest de l'Asie. En vieil anglais, on l'appelait assa (en vieux northumbrien, assal, assald), ce qui signifie "âne mâle." Ce mot anglais est apparenté au vieux saxon esil, au néerlandais ezel, au vieux haut allemand esil, au allemand moderne Esel, au gothique asilus, et, au-delà des langues germaniques, au lituanien asilas, au vieux slavon de l'Église osl, au russe oselŭ, etc. Tous ces mots proviennent probablement du latin asinus. Selon De Vaan, la forme de asinus suggère qu'il s'agissait d'un mot emprunté au latin, et il ajoute : "La plupart des mots indo-européens pour 'âne' sont des emprunts."
Avec le grec onos, on suppose qu'il provient d'une langue de l'Asie Mineure (à comparer avec le sumérien ansu). La voyelle initiale du mot anglais pourrait être influencée par des formes celtiques (en irlandais et en gaélique, asal), dérivées du vieux celtique *as(s)in, signifiant "âne." Dans les langues romanes, le mot latin a évolué en italien asino, en espagnol asno, en vieux français asne, et en français moderne âne.
In familiar use, the name ass is now to a great extent superseded by donkey (in Scotland cuddie); but ass is always used in the language of Scripture, Natural History, proverb, and fable; also, in ordinary use, in Ireland. [OED]
Dans le langage courant, le terme ass a été largement remplacé par donkey (en Écosse, cuddie); cependant, ass est toujours utilisé dans le langage biblique, en histoire naturelle, dans les proverbes et les fables; de plus, il reste courant en Irlande. [OED]
Reconnu pour sa sûreté de pas et sa patience en domestication, cet animal a pourtant été, depuis l'Antiquité grecque, associé à la maladresse et à la stupidité dans les fables et les paraboles (d'où l'expression ass-head, "tête d'âne," apparue à la fin du XVe siècle, etc.). L'expression make an ass of oneself provient de "A Midsummer Night's Dream" (1590). Asses' Bridge (vers 1780), tiré du latin Pons Asinorum, désigne la cinquième proposition du premier livre des "Éléments" d'Euclide. En moyen anglais, une personne incompréhensive ou peu réceptive était comparée à un lik an asse that listeth on a harpe (comme un âne qui écouterait une harpe). Au XVe siècle, un ass man était un conducteur d'ânes.
For al schal deie and al schal passe, Als wel a Leoun as an asse. [John Gower, "Confessio Amantis," 1393]
Car tout doit mourir et tout doit passer, Aussi bien un lion qu'un âne. [John Gower, "Confessio Amantis," 1393]