À la fin du XIVe siècle, le mot désignait un "chemin, une trace, un parcours à suivre," des sens aujourd'hui obsolètes. Il a été introduit par les marchands hanséatiques, probablement issu du moyen néerlandais ou du moyen bas allemand trade, signifiant "une trace, un chemin" (sans doute en référence à un navire). Ce terme est apparenté à l'ancien anglais tredan (voir tread (v.)). On trouve aussi des usages nautiques de trade en anglo-français, probablement pour désigner des passages abrités le long de la côte bretonne.
À partir du milieu du XVIe siècle, le sens évolue considérablement, et le lien avec tread devient flou. Dans les années 1540, il désigne "l'activité professionnelle habituelle d'une personne," en particulier "le métier ou l'art qu'elle a appris et exerce pour gagner sa vie." Cette idée découle de la notion de "chemin, parcours habituel, mode de vie" (milieu du XVe siècle). Le sens de "l'achat et la vente de marchandises" apparaît dans les années 1550.
Le terme "un acte d'échange commercial" est attesté en 1829. D'où trades, qui désigne les "métiers manuels," en opposition aux arts libéraux ou aux professions intellectuelles. Dans les années 1650, trade est utilisé pour désigner toute activité exercée pour subsister. Depuis 1697, The Trade fait référence aux "libraires londoniens" (il a aussi signifié "prostitution" et "service sous-marin de la Royal Navy").
Dans le domaine sportif nord-américain, le mot désigne "un échange de joueurs entre équipes," dès 1913. Trade-route apparaît en 1873, tout comme trade-war en 1899. Le terme Trade wind (années 1640) n'a rien à voir avec le commerce, mais conserve le sens ancien de "dans un parcours habituel ou régulier." Enfin, Jack-of-all-trades désignant une "personne habile dans divers métiers" date des années 1610 (Tom of all trades apparaît dans les années 1630).