Publicité

Signification de unfair

injuste; partial; désavantageux

Étymologie et Histoire de unfair

unfair(adj.)

"pas équitable ni impartial, injuste," 1713 (Berkeley); voir un- (1) "non" + fair (adj.). En vieil anglais, on trouvait unfægr "déplaisant, pas beau, déformé, hideux, ingrat," issu du sens plus ancien de fair (adj.), qui a persisté jusqu'au moyen anglais. On retrouve une formation similaire en vieux norrois ufagr, gothique unfagrs. Un sens de "méchant, maléfique, mauvais" est attesté dès environ 1300. Lié : Unfairly.

Entrées associées

En vieil anglais, fæger signifiait « agréable à voir (pour les personnes et leurs traits physiques, mais aussi pour les objets, les lieux, etc.) ; beau, séduisant, attrayant ». Concernant la météo, cela désignait un temps « lumineux, clair, agréable ; sans pluie ». À la fin de la période du vieil anglais, le mot a aussi pris le sens de « moralement bon ». Il provient du proto-germanique *fagraz, qui a donné en vieux saxon fagar, en vieux norrois fagr, en suédois fager, en vieux haut allemand fagar, et en gothique fagrs (qui signifie « beau » ou « apte »). Son origine pourrait remonter à la racine indo-européenne *pek- (1), qui signifie « embellir » (on la retrouve aussi en lituanien avec puošiu, « je décore »).

Dans son sens météorologique, le mot conserve l’idée originelle de « convenable, agréable », s’opposant à foul (adj.). Parmi les significations modernes, celle qui désigne une « teinte claire de la peau ou des cheveux et des yeux, sans teint terne ni jaunâtre » (pour les personnes) apparaît vers 1200, avec faire, en contraste avec browne, reflétant les goûts esthétiques de l’époque. Dès le début du XIIIe siècle, il est aussi utilisé pour signifier « conforme à la décence ou à la justice », d’où les sens ultérieurs de « équitable, impartial, juste, exempt de préjugés » (vers le milieu du XIVe siècle).

Pour le vent, il désigne un courant « modéré ; propice à la navigation d’un navire », et ce, à partir de la fin du XIVe siècle. En ce qui concerne l’écriture, il est attesté à partir des années 1690. Vers 1300, il prend aussi le sens de « prometteur de bonne fortune, de bon augure ». À la même époque, il est utilisé pour décrire quelque chose « au-dessus de la moyenne, considérable, de taille respectable ». En 1860, il est employé pour signifier « relativement bon ».

Les significations sportives (fair ball, fair catch, etc.) commencent à apparaître en 1856. L’expression Fair play date des années 1590, mais ne concernait pas à l’origine le sport (elle désignait plutôt un « amusement agréable » vers 1300, tandis que foul play signifiait « amusement coupable »). L’usage figuré de Fair-haired pour désigner un « chéri, favori » émerge en 1909. La première mention de fair-weather friends remonte à 1736, dans une lettre de Pope publiée cette année-là, mais écrite en 1730. L’expression The fair sex pour désigner les « femmes » apparaît dans les années 1660, tirant son sens du mot « beau » (où fair en tant que nom signifiant « femme » est attesté dès le début du XVe siècle). Enfin, Fair game pour désigner une « cible légitime » est utilisé à partir de 1776, dans le contexte de la chasse.

Others, who have not gone to such a height of audacious wickedness, have yet considered common prostitutes as fair game, which they might pursue without restraint. ["Advice from a Father to a Son, Just Entered into the Army and about to Go Abroad into Action," London, 1776]
D’autres, qui n’ont pas atteint un tel degré d’audace criminelle, ont néanmoins considéré les prostituées comme des cibles légitimes, qu’ils pouvaient poursuivre sans retenue. [« Advice from a Father to a Son, Just Entered into the Army and about to Go Abroad into Action », Londres, 1776]

Le terme désignant l’unfægernes « état ou caractère d’être injuste » dans un sens général provient de l'anglais ancien, où il signifiait « laideur, difformité ». Pour plus de détails, vous pouvez consulter unfair et -ness. L’interprétation « manque d’équité, injustice » a émergé en 1713, dérivant de un- (1) signifiant « non » et de fairness, utilisé ici dans le sens d’« impartialité ».

Le préfixe de négation, en vieil anglais un-, issu du proto-germanique *un- (présent également en vieux saxon, vieux frison, vieux haut allemand, allemand un-, gothique un-, néerlandais on-), lui-même dérivé du proto-indo-européen *n- (à l'origine du sanskrit a-, an- signifiant « non », du grec a-, an-, de l'ancien irlandais an-, du latin in-), qui combine la racine proto-indo-européenne *ne- signifiant « non ».

Ce préfixe est le plus prolifique en anglais, largement utilisé dès le vieil anglais, où il forme plus de 1 000 composés. Il rivalise avec le cognat dérivé du latin in- (1) pour créer la négation de certains mots (indigestable/undigestable, etc.). Bien que les deux puissent parfois coexister pour nuancer le sens (unfamous/infamous), elles ne le font généralement pas.

Souvent utilisé de manière euphémistique (untruth pour « un mensonge ») ou emphatique, il peut aussi exprimer une idée de dépouillement ou de relâchement : unpeel signifie « éplucher » ; unpick désigne « déverrouiller (une serrure) avec des outils de cambrioleur » ; unloose se traduit par « desserrer ».

Il permet également de créer des mots à partir de phrases, comme uncalled-for, vers 1600, ou undreamed-of, dans les années 1630. Fuller (1661) mentionne unbooklearned. Une description d’un testament légal du milieu du XVe siècle utilise unawaydoable. Ben Jonson écrit un-in-one-breath-utterable. Le mot uncome-at-able apparaît dans les années 1690 chez Congreve, mais est critiqué par Samuel Johnson au XVIIIe siècle et par Fowler au XXe (« Ce mot avait sans doute, il y a deux ou trois siècles, un air de défi amusé à l'égard des grammairiens ; cela a longtemps disparu ; il n’a aucune utilité que n’ait pas le mot inaccessible… »).

Cependant, cette pratique a perduré : unlawlearned (Bentham, 1810), unlayholdable (1860) ; unputdownable, pour désigner un livre, apparaît en 1947 ; unpindownable, en 1966. On peut aussi comparer put-up-able-with (1812). En tant que préfixe dans le telegraphese, remplaçant not pour économiser un mot, il est attesté dès 1936.

Avec la diversité de ses usages possibles et le besoin de négations, le nombre de mots formés avec un- en anglais est presque infini. Que certains soient utilisés et d'autres jamais dépend souvent du caprice des auteurs.

Les éditeurs de dictionnaires ont remarqué ce phénomène dès le XVIIIe siècle, mais ont aussi tendance à gonfler la liste. Le « New and Complete Dictionary of the English Language » de John Ash (1775) compte de nombreuses pages d'entrées d'un seul mot avec un- ; parmi une douzaine d'entrées consécutives, on trouve unhaggled, unhaired, unhalooed, unhaltering (adj.), unhaltering (n.), que l’OED (1989) qualifie de « manifestement fabriquées à cet effet », certaines n’apparaissant dans d'autres textes que des décennies plus tard, voire jamais. (Ash vindicated.)

    Publicité

    Tendances de " unfair "

    Adapté de books.google.com/ngrams/. Les ngrammes sont probablement peu fiables.

    Partager "unfair"

    Traduction générée par IA. Pour le texte original, cliquez ici: Etymology, origin and meaning of unfair

    Publicité
    Tendances
    Publicité