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Étymologie et Histoire de unsensible

unsensible(adj.)

fin du 14e siècle, "incapable de ressentir une sensation physique," de un- (1) "pas" + sensible. Obsolète, le mot habituel est insensible. Lié : Unsensibly; unsensibility.

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Vers 1400, le mot désignait une incapacité à ressentir avec les sens, une sorte d'engourdissement ou de confusion (ce sens est aujourd'hui rare). Il provient du latin tardif insensibilis, signifiant « qui ne peut être ressenti ». Ce terme se compose de in-, qui signifie « non » (voir in- (1)), et de sensibilis, qui signifie « ayant du ressenti, perceptible par les sens » (voir sensible). L'évolution vers le sens « dépourvu de sentiment, insensible à l'émotion ou à la passion » s'est produite dans les années 1610. L'idée d'« incapacité à être ressenti ou perçu par les sens ou l'esprit, si petit ou léger qu'il en devient imperceptible » apparaît à la fin du 14e siècle. On peut comparer ce terme à insensate.

À la fin du 14e siècle, le mot désigne une capacité à ressentir ou à percevoir des sensations. Il évoque également quelque chose de perceptible par les sens, et par extension, ce qui est facile à comprendre ou logique pour l'esprit. Cette évolution vient de l'ancien français sensible et du latin tardif sensibilis, qui signifie « capable de ressentir, perceptible par les sens ». Ce dernier dérive de sensus, le participe passé de sentire, qui signifie « percevoir, sentir » (voir sense (n.)).

Concernant les personnes, dès 1400, le terme évoque quelqu'un capable de perception mentale, doté de bon sens, intelligent et perspicace. Au début du 15e siècle, il prend aussi le sens d’« averti, conscient (de quelque chose) ». Pour décrire des actions ou des discours, il signifie « marqué par le bon sens » ou « raisonnable », et apparaît dans les années 1650. En ce qui concerne les vêtements, les chaussures, etc., il désigne un style pratique plutôt que tendance, une utilisation attestée depuis 1855.

Dans le moyen anglais, d'autres significations ont existé, comme « susceptible de blessure ou de douleur » (début du 15e siècle, courant jusqu'au 18e siècle, remplacé par sensitive), « mondain, temporel, extérieur » (vers 1400), ou encore « charnel, peu spirituel » (début du 15e siècle, remplacé par sensual). En lien avec ces significations, on trouve Sensibleness.

Le préfixe de négation, en vieil anglais un-, issu du proto-germanique *un- (présent également en vieux saxon, vieux frison, vieux haut allemand, allemand un-, gothique un-, néerlandais on-), lui-même dérivé du proto-indo-européen *n- (à l'origine du sanskrit a-, an- signifiant « non », du grec a-, an-, de l'ancien irlandais an-, du latin in-), qui combine la racine proto-indo-européenne *ne- signifiant « non ».

Ce préfixe est le plus prolifique en anglais, largement utilisé dès le vieil anglais, où il forme plus de 1 000 composés. Il rivalise avec le cognat dérivé du latin in- (1) pour créer la négation de certains mots (indigestable/undigestable, etc.). Bien que les deux puissent parfois coexister pour nuancer le sens (unfamous/infamous), elles ne le font généralement pas.

Souvent utilisé de manière euphémistique (untruth pour « un mensonge ») ou emphatique, il peut aussi exprimer une idée de dépouillement ou de relâchement : unpeel signifie « éplucher » ; unpick désigne « déverrouiller (une serrure) avec des outils de cambrioleur » ; unloose se traduit par « desserrer ».

Il permet également de créer des mots à partir de phrases, comme uncalled-for, vers 1600, ou undreamed-of, dans les années 1630. Fuller (1661) mentionne unbooklearned. Une description d’un testament légal du milieu du XVe siècle utilise unawaydoable. Ben Jonson écrit un-in-one-breath-utterable. Le mot uncome-at-able apparaît dans les années 1690 chez Congreve, mais est critiqué par Samuel Johnson au XVIIIe siècle et par Fowler au XXe (« Ce mot avait sans doute, il y a deux ou trois siècles, un air de défi amusé à l'égard des grammairiens ; cela a longtemps disparu ; il n’a aucune utilité que n’ait pas le mot inaccessible… »).

Cependant, cette pratique a perduré : unlawlearned (Bentham, 1810), unlayholdable (1860) ; unputdownable, pour désigner un livre, apparaît en 1947 ; unpindownable, en 1966. On peut aussi comparer put-up-able-with (1812). En tant que préfixe dans le telegraphese, remplaçant not pour économiser un mot, il est attesté dès 1936.

Avec la diversité de ses usages possibles et le besoin de négations, le nombre de mots formés avec un- en anglais est presque infini. Que certains soient utilisés et d'autres jamais dépend souvent du caprice des auteurs.

Les éditeurs de dictionnaires ont remarqué ce phénomène dès le XVIIIe siècle, mais ont aussi tendance à gonfler la liste. Le « New and Complete Dictionary of the English Language » de John Ash (1775) compte de nombreuses pages d'entrées d'un seul mot avec un- ; parmi une douzaine d'entrées consécutives, on trouve unhaggled, unhaired, unhalooed, unhaltering (adj.), unhaltering (n.), que l’OED (1989) qualifie de « manifestement fabriquées à cet effet », certaines n’apparaissant dans d'autres textes que des décennies plus tard, voire jamais. (Ash vindicated.)

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    Traduction générée par IA. Pour le texte original, cliquez ici: Etymology, origin and meaning of unsensible

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