Étymologie et Histoire de slack

Au Moyen Anglais, slak désignait des personnes « indolentes, paresseuses » et, à partir de 1300, s'appliquait aussi aux objets ou parties « lâches, pas serrés ou tendus ». Ce mot vient de l'Ancien Anglais slæc, qui signifie « négligent, laxiste, manquant d'énergie, lent, langoureux ». Ses origines plongent dans le Proto-Germanique *slakas, qui a donné en vieil saxon slak, en vieux norrois slakr, en vieux haut allemand slah (tous signifiant « lâche »), et en moyen néerlandais lac (« défaut, manque »). On le rattache à la racine indo-européenne *sleg-, qui évoque l'idée de « lâcher prise, être langoureux » (d'où le mot languid).

En tant qu’adverbe, Slack-key est apparu à la fin du 14e siècle, désignant des accords de guitare avec des cordes plus lâches (1975), et se traduit par le terme hawaïen ki ho'alu. Slack water (nom) date de 1769 et désigne le « moment où la marée, haute ou basse, ne coule pas » (le terme slake-water remonte aux années 1570). À partir de 1836, il désigne aussi « la partie d'une rivière en amont d'un barrage », surtout en anglais américain.

On le retrouvait autrefois dans des expressions péjoratives comme slack-jawed (voir), et slack-handed (« négligent, peu appliqué », années 1670). Slack-baked (« cuit de manière incomplète, à moitié cuit ») date de 1823 et a été utilisé au sens figuré à partir de 1840. Au 17e siècle, on trouvait aussi slack-hammed. L’expression Slack and slow était une association allitérative typique du Moyen Anglais.

Au début du 14e siècle, le terme désignait une "cessation" (de la douleur, du chagrin, etc.), dérivant de slack (adjectif).

Le sens "cessation d'écoulement dans un courant ou une marée" apparaît en 1756, tandis que celui de "tranche calme d'une rivière" date de 1825. L'expression "période calme, pause, intervalle d'inactivité," surtout dans le contexte des affaires, est attestée en 1851.

Le sens "partie ou extrémité lâche" (d'une corde, d'une voile, etc.), sans tension, est documenté dès 1794. Cela a conduit aux significations figurées dans take up the slack (utilisé figurativement en 1930) et dans l'argot cut (someone) some slack (1968).

"coal dust," milieu du 15e siècle, sleck, un mot dont l'origine est incertaine, probablement lié au moyen néerlandais slacke et au bas allemand slecke, signifiant "scories, petits morceaux laissés après le criblage du charbon." Cela pourrait être associé à slagge, qui désigne "une éclisse s'échappant du métal lorsqu'il est frappé" (voir slag (n.)).

Dans les années 1510, le verbe transitif slack a émergé, signifiant "modérer, relâcher". Il s'agit d'une formation régressive à partir de slack (adjectif), après que le verbe original dans ce sens, slake (voir la définition), ait évolué vers un sens plus spécialisé.

Le sens intransitif, qui signifie "être relâché ; être négligent, inactif ou paresseux ; ne pas se donner la peine", est attesté depuis les années 1540. L'utilisation actuelle de ce terme dans ce sens est probablement une recréation datant d'environ 1904 (voir slacker et comparez avec l'anglais ancien slacful signifiant "paresseux" et sleacmodnes pour "paresse"). L'expression slack off, qui signifie "être paresseux", est attestée dès 1911. Liés : Slacked ; slacking.