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Étymologie et Histoire de ad-

ad-

Élément de formation des mots exprimant une direction vers ou une addition à, issu du latin ad signifiant « à, vers » dans l'espace ou le temps ; « en ce qui concerne, par rapport à ». En tant que préfixe, il est parfois simplement emphatique et provient de la racine indo-européenne *ad- qui signifie « à, près de, chez ».

Il se simplifie en a- devant sc-, sp- et st- ; se modifie en ac- devant de nombreuses consonnes, puis est réécrit en af-, ag-, al-, etc., en accord avec la consonne suivante (comme dans affection, aggression). On peut aussi comparer avec ap- (1).

En vieux français, il se réduit à a- dans tous les cas (une évolution déjà amorcée dans le latin mérovingien). Cependant, le français a redessiné ses formes écrites sur le modèle latin au 14e siècle, et l'anglais a fait de même au 15e siècle pour les mots empruntés au vieux français. Dans de nombreux cas, la prononciation a suivi ce changement.

Une surcorrection à la fin du Moyen Âge, tant en français qu'en anglais, a « restauré » le -d- ou une consonne doublée dans certains mots qui ne l'avaient jamais (comme accursed, afford). Ce processus a été plus marqué en Angleterre qu'en France (où la langue vernaculaire a parfois résisté au pédantisme), donnant en anglais des mots comme adjourn, advance, address, advertisement (en français moderne, on dit ajourner, avancer, adresser, avertissement). Dans la formation des mots moderne, on considère parfois ad- et ab- comme des opposés, mais ce n'était pas le cas en latin classique.

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On trouve aussi accurst, au début du 13e siècle, acursede signifiant "sous le coup d'une malédiction", un adjectif au participe passé dérivé d'un verbe aujourd'hui obsolète, acursen, qui signifiait "maudire, excommunier" (fin du 12e siècle). Ce verbe vient de a-, un préfixe intensif (voir a- (1)), et de cursein, qui signifie "maudire" (voir curse (v.)). L’ajout non étymologique de -c- est apparu au 15e siècle, une erreur inspirée du latin pour imiter des mots commençant par acc-. Le sens affaibli de "digne d'une malédiction, damnable" s'est développé dans les années 1590. En lien avec cela, on trouve : Accursedly et accursedness.

Au début du 14e siècle, le verbe signifiait « guider, viser ou diriger ». Il vient du vieux français adrecier, qui voulait dire « aller droit vers quelque chose, redresser, mettre en ordre, pointer, diriger » (13e siècle). Ce mot provient du latin vulgaire *addirectiare, qui se traduisait par « rendre droit » (à l'origine également du mot espagnol aderezar et de l'italien addirizzare). Il est composé de ad (qui signifie « vers », comme on le voit dans ad-) et de *directiare, qui signifie « rendre droit ». Ce dernier vient du latin directus, signifiant « droit, direct », qui est le participe passé de dirigere, c’est-à-dire « mettre droit ». Ce mot se décompose en dis- (qui signifie « à part », comme dans dis-) et regere, qui veut dire « diriger, guider, maintenir droit » (issu de la racine indo-européenne *reg-, qui évoque le mouvement en ligne droite). On peut comparer cela au verbe dress (v.).

Le sens le plus ancien en anglais est encore présent dans le jargon du golf, où l’on dit « address a ball » (s’adresser à une balle). L’idée de « diriger un message pour transmission, écrire une destination sur un message » apparaît au milieu du 15e siècle. Le sens « diriger des mots prononcés vers quelqu’un » émerge à la fin du 15e siècle. À partir de la fin du 14e siècle, il prend aussi le sens de « mettre en ordre, réparer, corriger ». Au 15e siècle, une tentative de réintroduire une forme latinisée en anglais, en écrivant add-, a vu le jour en France, mais elle n’a pas pris là-bas (le verbe moderne en français est adresser); en revanche, elle a persisté en anglais. On trouve des formes apparentées comme Addressed et addressing.

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Traduction générée par IA. Pour le texte original, cliquez ici: Etymology, origin and meaning of ad-

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