Étymologie et Histoire de perdition

Au milieu du XIVe siècle, le terme désigne la "condition de damnation, la ruine spirituelle, l'état des âmes des méchants en enfer", prenant ainsi une signification théologique particulière. Son sens plus général, évoquant "la destruction totale, la ruine complète, un grand mal, la mort, le fait d'être perdu ou détruit", émerge vers la fin du XIVe siècle. Il provient du vieux français perdicion, signifiant "perte, calamité, perdition" des âmes (XIe siècle), et dérive directement du latin tardif perditionem (au nominatif perditio), qui se traduit par "ruine, destruction". Ce terme est un nom d'action issu de la racine du participe passé du verbe latin perdere, signifiant "faire disparaître, détruire ; perdre, jeter, gaspiller". Ce verbe se compose de per-, qui signifie "à travers" (ici peut-être avec une force intensive ou complétive, "jusqu'à la destruction"), et de dare, qui signifie "donner" (provenant de la racine indo-européenne *do-, "donner"). Au fil du temps, la connotation théologique a progressivement éclipsé l'usage général du mot.