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Signification de attorn

transférer l'hommage à un autre seigneur; céder des droits ou obligations à un tiers

Étymologie et Histoire de attorn

attorn(v.)

À la fin du XIIIe siècle, en anglo-français, le verbe signifiait « remettre à quelqu'un d'autre ». Il provient de l'ancien français atorner, qui se traduisait par « tourner, attribuer, disposer », lui-même dérivé de a- (une préposition signifiant « à », comme on le voit dans ad-) et de tourner, qui vient du latin tornare, signifiant « tourner sur un tour », un outil de travail du bois. Ce dernier provient de tornus, qui désigne un « tour », lui-même issu du grec tornos, un terme pour désigner à la fois un « tour » et un « outil pour tracer des cercles ». Cette évolution linguistique trouve ses racines dans la proto-indo-européenne avec *tere- (1), qui signifie « frotter, tourner ». Dans le contexte du droit féodal, le mot était utilisé pour désigner le fait de « transférer son hommage ou sa fidélité à un autre seigneur ».

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Au début du 14e siècle (vers le milieu du 13e siècle en anglo-latin), le terme désignait "une personne désignée par une autre pour agir en son nom." Il provient du vieux français atorné, qui signifie "(celui) désigné," le participe passé de aturner, signifiant "décréter, assigner, nommer," lui-même dérivé de atorner, qui veut dire "assigner," littéralement "tourner vers" (voir attorn). L'idée sous-jacente est celle d'une personne chargée de représenter les intérêts d'une autre.

Dans le droit anglais, un private attorney (ou attorney in fact) était quelqu'un désigné pour agir au nom d'une autre personne dans des affaires commerciales ou juridiques (généralement rémunéré). En revanche, un attorney at law ou public attorney était un agent légal qualifié dans les tribunaux de Common Law, chargé de préparer les affaires pour un barrister, qui les plaidait ensuite (équivalent d'un solicitor en Chancery). Ce terme était devenu si péjoratif en Angleterre qu'il a été aboli par le Judicature Act de 1873 et fusionné avec solicitor.

Johnson observed that "he did not care to speak ill of any man behind his back, but he believed the gentleman was an attorney." [Boswell]
Johnson a remarqué qu'"il ne se souciait pas de parler mal des gens dans leur dos, mais il croyait que ce gentleman était un attorney." [Boswell]

Aux États-Unis, le terme barrister n'est pas utilisé, et la désignation générale est devenue attorney and counselor at law; lors de la présentation d'une affaire au tribunal, on se contente de dire counselor. Le double -t- est une tentative erronée du 15e siècle de rétablir un original latin inexistant, probablement influencée par la forme latine juridique attornare.

Élément de formation des mots exprimant une direction vers ou une addition à, issu du latin ad signifiant « à, vers » dans l'espace ou le temps ; « en ce qui concerne, par rapport à ». En tant que préfixe, il est parfois simplement emphatique et provient de la racine indo-européenne *ad- qui signifie « à, près de, chez ».

Il se simplifie en a- devant sc-, sp- et st- ; se modifie en ac- devant de nombreuses consonnes, puis est réécrit en af-, ag-, al-, etc., en accord avec la consonne suivante (comme dans affection, aggression). On peut aussi comparer avec ap- (1).

En vieux français, il se réduit à a- dans tous les cas (une évolution déjà amorcée dans le latin mérovingien). Cependant, le français a redessiné ses formes écrites sur le modèle latin au 14e siècle, et l'anglais a fait de même au 15e siècle pour les mots empruntés au vieux français. Dans de nombreux cas, la prononciation a suivi ce changement.

Une surcorrection à la fin du Moyen Âge, tant en français qu'en anglais, a « restauré » le -d- ou une consonne doublée dans certains mots qui ne l'avaient jamais (comme accursed, afford). Ce processus a été plus marqué en Angleterre qu'en France (où la langue vernaculaire a parfois résisté au pédantisme), donnant en anglais des mots comme adjourn, advance, address, advertisement (en français moderne, on dit ajourner, avancer, adresser, avertissement). Dans la formation des mots moderne, on considère parfois ad- et ab- comme des opposés, mais ce n'était pas le cas en latin classique.

*terə-, une racine proto-indo-européenne signifiant "frotter, tourner," avec des dérivés liés à la torsion, mais aussi à l'action de percer, forer ou percer, ainsi qu'à celle de frotter les grains de céréales pour enlever les enveloppes, ce qui renvoie donc à la battage.

Elle pourrait constituer tout ou partie de mots comme : atresia, attorn, attorney, attrition, contour, contrite, detour, detriment, diatribe, drill (verbe signifiant "percer un trou"), lithotripsy, return, septentrion, thrash, thread, thresh, throw, threshold, trauma, trepan, tribadism, tribology, tribulation, trite, triticale, triturate, trout, trypsin, tryptophan, turn.

Elle pourrait également être à l'origine de mots comme le sanskrit turah signifiant "blessé, atteint," le grec teirein pour "frotter, user," le latin terere qui veut dire "frotter, battre, moudre, user," tornus désignant un "tour de tournage," l'ancien slavon d'église tiro pour "frotter," le lituanien trinu, trinti signifiant "frotter," l'ancien irlandais tarathar pour "foreur," et le gallois taraw qui signifie "frapper."

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    Tendances de " attorn "

    Adapté de books.google.com/ngrams/. Les ngrammes sont probablement peu fiables.

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    Traduction générée par IA. Pour le texte original, cliquez ici: Etymology, origin and meaning of attorn

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